Depuis qu’elle a été opérée de la cheville, à deux ans et demi, Ririe souhaite « soigner les gens ». Mon enfant est empathique, elle prend naturellement soin des autres, cherche à faire plaisir. Elle est fascinée par la maladie, les accidents, la mort aussi. Ma fille s’intéresse aux personnes plus âgées, à leurs maux. Elle pose parfois des questions très directes dont les mots choquent ses interlocuteurs.
Ce n’est pas un intérêt morbide.
Ce qui la fascine, ce sont les mécanismes : (à défaut de pourquoi) comment meurt-on ?
Quels sont les moyens de combattre la maladie ? Comment vivre ‘normalement’ avec un handicap ?
Plusieurs personnes de son entourage proche sont atteintes de handicap ou d’affection longue durée (Dieu, que je déteste ce terme !). Est-ce la raison de son intérêt ? Nous pensons plutôt que c’est ancré au plus profond d’elle. Ririe prend soin des autres, tous les autres, que ce soit pour un instant ou au quotidien. C’est probablement ce que l’on appelle une vocation.
Vouloir aider son prochain est une magnifique qualité.
C’est une force.
Mais c’est une faiblesse aussi.
Elle s’appelle Lola*. Elle a des cheveux longs et un petit frère. Elle est arrivée cette année.
Lola était seule dans ce centre aéré que ma fille fréquente depuis ses quatre ans. Naturellement, ma fille est allée vers elle.
Ririe trouve Lola jolie. Lola écrit bien, dessine bien. « Elle a écrit un message dans mon carnet maman ». Dans le carnet Minnie de ma fille de CP je vois une belle princesse crayonnée au bic et les mots « pour la gentille Ririe » écrits sans faute d’orthographe.
Ma fille a une nouvelle amie au centre aéré. Elle s’appelle Lola.
Tous les mercredis ma fille me raconte ses bons moments avec Lola. Comment elles ont joué, comment elles ont ri. Comment Lola l’a coiffée. Comment elle a fait un dessin pour Lola. Élevée en bande avec ses copines de l’école, ma fille n’avait jamais été exclusive dans ses amitiés jusqu’à cette année.
Lola n’est jamais disponible pour venir vers moi quand je récupe Ririe et ses frères en fin de journée. « Elle est timide Lola », elle ne va pas trop vers les autres. Cette Lola m’intrigue. En questionnant ma puce, je réalise qu’elle est nettement plus âgée puisqu’elle est en CM1.
Ma fille ne joue plus qu’avec sa nouvelle amie au centre aéré. Elle s’appelle Lola. Elle aura bientôt 9 ans.
Une fois Lola fait un peu mal à Ririe en jouant. « C’est parce qu’elle ne fait pas attention Maman ».
Une fois, en sautant du toit de notre cabane, j’ai entrainé mon meilleur ami d’enfance. Il est tombé dans les ronces et les orties. Les enfants ne font pas toujours attention.
Les semaines se suivent. De plus en plus souvent Ririe dit ne pas avoir envie d’aller au centre aéré. « Tu n’as pas envie de voir ton amie Lola ? ».
Un jour de décembre, au moment du bain, je constate que ma Ririe a des bleus sur le bras. Sur la peau de ma fille, je vois clairement les marques de 3 doigts d’enfant. « On jouait avec Lola et elle m’a attrapé le bras » m’a-t-elle expliqué, d’un air gêné.
Une fois, en me portant sur son dos, mon frère m’a fait tomber sur un fil barbelé. J’ai une cicatrice au pied pour me rappeler que les enfants peuvent se faire mal entre eux en jouant avec les meilleures intentions du monde.
Ma fille ne joue plus qu’avec sa nouvelle amie au centre aéré. Elle s’appelle Lola. Elle aura bientôt 9 ans. Elle ne sait pas contrôler sa force quand elle s’amuse.
« Ce n’est pas acceptable cela ma chérie. Cela peut arriver que l’on se fasse mal en jouant bien sûr. Mais Lola est trop brutale, il faut qu’elle fasse attention. N’hésites pas à lui dire quand tu trouves qu’elle va trop loin, qu’elle te fait mal. C’est ton amie, elle doit être attentive à toi, surtout que tu es plus petite ».
Un mois s’est encore passé avant que nous ne comprenions.
Nous étions à table pour dîner, un jeudi soir. Sous le menton de Ririe une tâche grande comme une pièce de 1€. Comment s’est-elle salie, elle sort de la douche ?
« Ma chérie, c’est quoi ce noir sur ton menton ? » Prête à la gronder, je frotte la tâche, réalise qu’elle est entrain de virer au violet : ce n’est pas de la saleté, mais une ecchymose. Le regard de ma fille devient inquiet. Elle a visiblement peur d’être grondée. « C’est rien Maman, j’ai moins mal déjà. »
« Racontes-nous ce qui s’est passé, tu peux tout nous dire, même si tu as fait une bêtise ». Monsieur-Mon-mari pense à une chute dans la cour de l’école.
Mais ce n’était pas cela.
La veille Lola a fait tomber Ririe dans les graviers. Puis elle lui a sauté dessus et s’est assise sur sa tête. Aucun animateur n’était intervenu car aucun animateur n’était à proximité des deux fillettes quand c’est arrivé.
Nous nous sommes regardés, effarés. Si Lola avait sauté sur le cou de notre fille et non sur sa tête, elle aurait pu lui fracturer la colonne vertébrale.
Parce qu’elle sentait que son amie risquait d’avoir des ennuis, Ririe avait choisi de ne pas en parler, de ne pas dire aux animateurs que Lola lui avait fait mal.
Parce qu’elle sentait que son amie risquait d’avoir des ennuis, Ririe avait choisi de ne pas se plaindre de la douleur, de ne pas en parler spontanément à ses parents.
Plus tard, au coucher, dans ce moment tendre et intime du rituel du soir, elle m’a dit « Tu sais ça va Maman, j’ai pas aussi mal que la fois où Lola m’a donné un coup de poing dans le ventre aux toilettes ». Stupéfaite, je réalise en questionnant mon enfant que Lola lui fait quasiment tous les mercredis.
Ririe pèse 18kg. Lola, que j’ai enfin aperçue pendant les fêtes, pese au moins 30kg. Ma puce ne fait littéralement pas le poids face à son ‘amie’.
Ma fille a une nouvelle amie au centre aéré. Elle s’appelle Lola. Elle aura bientôt 9 ans. Elle frappe les autres enfants.
Sans nous concerter, Monsieur-Mon-Mari lui conseillons tous les deux d’arrêter de jouer avec Lola. Nous lui expliquons que cette fois elle aurait pu être blessée, devoir aller à l’hôpital.
Ririe réalise que le geste de Lola était encore plus grave qu’elle ne l’avait pensé. Elle pleure, nous dit que c’est son amie et qu’elle ne sait pas comment lui dire de ne plus jouer avec elle. Elle ajoute que des fois elle tape aussi sur une autre enfant de CP.
Nous lui répondons que Lola est bien plus âgée qu’elle et devrait plutôt jouer avec des enfants de son âge. Ririe ne doit pas se laisser faire : Lola la tape, elle sait que c’est mal. Un adulte doit l’expliquer à Lola pour qu’elle arrête définitivement de faire du mal aux autres enfants
Le vendredi soir l’hématome sous le menton commence à devenir bleuâtre.
Le regarder me met les larmes aux yeux. Après le coucher des enfants, je boue. Cette Lola aurait pu grièvement blesser ma fille.
Monsieur-Mon-Mari et moi en parlons sérieusement. Si nous nous interdisons d’intervenir dans les disputes d’enfants, si nous pensons qu’il arrive que des enfants se fassent mal, nous réalisons que cette fois cela va plus loin.
Le samedi je laisse un message sur le répondeur du centre aéré pour signaler que ma fille a rencontré un problème dans leurs murs le mercredi précédent.
Le lundi matin l’hématome est verdâtre.
Merry*, la directrice, me rappelle. Je lui explique le peu que nous savons.
Merry connait moins bien l’autre enfant (arrivée en septembre) que ma puce. Elle avait effectivement trouvé inhabituel le comportement de Ririe le mercredi précédent. Ma fille la collait en fin de journée. Elle l’avait même rabrouée en lui disant qu’elle devrait aller jouer plutôt qu’écouter tous les propos d’adultes.
Merry s’en voulait de ne pas avoir pensé que Ririe avait un problème.
Merry et ses animateurs n’ont rien vu. Elle a fait des excuses pour ne pas avoir remarqué un comportement qui lui parait grave et dangereux. Merry n’a pas mis en cause la parole de Ririe. Elle m’a promis d’être vigilante et de prévenir son équipe. Ririe ne doit pas hésiter à venir la voir directement si Lola recommence.
Les deux semaines suivantes Lola n’est pas venue au centre aéré. Ririe a joué avec d’autres camarades. Elle était contente de ses journées, mais Lola lui manquait.
Quand elle a retrouvé Lola, elle lui a dit qu’elle ne jouerait plus avec elle si elle lui faisait à nouveau mal.
Cela ne nous fait pas plaisir de savoir que notre puce continue à passer du temps avec cette enfant violente. Mais comment le lui interdire formellement ? L’équipe fait attention. Ririe a bien compris que c’est aussi dans l’intérêt de Lola que ma fille parle aux adultes si elle se fait taper de nouveau. Elle l’a même dit à Lola.
Lola a été « super gentille » quelques semaines. Elles ont joué, elles ont ri. Ririe a coiffé Lola. Lola a fait des dessins pour Ririe.
Mercredi dernier, à un moment où aucun adulte ne pouvait les voir, Lola a tordu le poignet de Ririe.
Puis elle s’est excusée.
Ririe a accepté les excuses.
Elle n’en a pas parlé aux animateurs, ni à Merry. Elle ne m’en a parlé pour me dire que Lola lui avait fait des excuses cette fois après lui avoir fait mal.
Ma fille a une nouvelle amie au centre aéré. Elle s’appelle Lola. Elle aura bientôt 9 ans.
J’ai peur de ce que Lola pourrait faire à ma fille.
Crédits photos : Pixabay et 3enfantsen3ans.com
* Les prénoms ont étés modifiés, ainsi que certains éléments pouvant permettre d’identifier l’enfant ou le centre aéré.
Pour l’anecdote, Lola est le diminutif du prénom « Dolorès » qui signifie « douleur » en espagnol.
C’est dingue cette histoire… je comprends ton inquiétude… Tu as bien fait d’alerter la directrice…
J’aimeAimé par 2 personnes
Merci pour ce premier commentaire et bienvenue 🙂
La directrice prend l’affaire au sérieux. Il semblerait que le problème de ‘Lola’ soit plus complexe et aille plus loin que ce que ma fille voit. J’espère qu’une solution sera trouvée pour cette enfant.
En attendant, nous continuons à la briefer pour qu’elle comprenne que, dans l’intéret de son amie elle doit dénoncer ce qui se passe entre elles
J’aimeJ’aime
J’ai lu ton texte avec attention (et en plus je l’ai trouvé super bien écrit et agréable à lire, ça n’) car il m’a rappelé une histoire qui m’est arrivé petite. Je n’ai plus que de vagues souvenirs de ce que j’ai vécu et de ce que ma mère avait pu me raconter par la suite, je ne sais pas si ça t’aidera.
Je devais être en moyenne section, et j’étais devenue copine avec 2 filles (je crois) de grande section. Je me souviens qu’on jouait au papa et à la maman, comme j’étais plus petite je devais avoir le rôle de la gamine évidemment. Et il se trouve que cette gamine ne devait pas être très sage et se prenait bien souvent des grosses baffes. Pour tout te dire je n’en garde pas un souvenir traumatisant toujours est-il que j’avais du raconter ça à Maman qui (et là, c’est vraiment mon souvenir d’enfant) était venue « remonter les bretelles » de la petite qui me martyrisait. Connaissant ma mère, qui n’était pas du genre à intervenir dans les histoires d’enfants ; elle avait dû être très douce et surement pas jugeante ni agressive. Mais la parole d’une adulte, qui plus est de la maman de la copine, doit être assez impressionnante pour un enfant de cet âge. J’imagine qu’elle avait aussi dû me conseiller de trouver d’autres camarades de jeu, et qu’elle avait sans doute prévenu l’équipe scolaire. Ce qui est sûre c’est que cela a mis en terme à nos jeux (et probablement à notre amitié). Je pense que j’en étais soulagée d’ailleurs.
Bon pas sûre que ça aide bcp. Avec le recul j’ai aussi tendance à avoir de la peine pour cette gosse qui devait j’imagine connaitre elle même ce genre de traitement pour avoir l’idée de le reproduire en jeu… Elle ne devais pas avoir plus de 5 ans, c’est triste :-(. Je suis sûre que ma mère y avait pensé également et je me dis que c’est peut être pour cette raison qu’elle s’est permis de lui parler directement (pour éviter que ça ne retombe sur la gosse par un autre biais)
J’espère en tout cas pour Ririe que la situation se réglera vite et bien !
J’aimeAimé par 2 personnes
Merci pour ton témoignage. Tu avais confiance envers ta mère et tu lui a parlé. Je suis heureuse que notre fille nous fasse confiance elle aussi.
Le problème de ‘Lola’ est probablement complexe. Elle a eu des geste qui à mon avis montre qu’elle a été au minimum témoin de scène violentes. Nous avons choisi de ne pas agir directement auprès de l’enfant, ni de sa mère car nous avons confiance à ‘Merry’ qui a une grande expérience des enfants et beaucoup d’empathie… mais aussi, en bonne bretonne elle sait dire les choses telles qu’elle sont, clairement et sans ambiguité. Une couche a été remise en ma présence par Merry à Ririe sur l’importance de parler pour le bien être de tous. Affaire à suivre.
Merci pour le compliment sur la forme qui me touche beaucoup 🙂
J’aimeAimé par 2 personnes
Mon message est parti un peu vite, il est plein de coquilles et de fautes, désolée 😦 – mais je pense que l’idée générale est là 😛 Courage en tout cas !!
J’aimeAimé par 1 personne
Pas de souci, il est clair !
J’aimeJ’aime
j’avais commenté depuis mon téléphone ce matin et je me rends compte que ce n’est pas passé…
J’ai serré les dents à la lecture de ton article parce qu’il me rappelle plein de choses et notamment ce qu’à pu vivre mon fils l’an dernier en se laissant faire par un de ses « copain » qui n’avait pas une attitude violente dans les gestes mais dans les faits et les paroles. Mais je ne vais pas parler de mon fils parce que c’est fait ailleurs.
Ce qui me pose question ici, c’est que ta fille semble en effet faire preuve de beaucoup d’empathie à l’égard de sa copine et qu’elle lui trouve des excuses pour justifier les bleus, les coups… Alors, forcément, ça me rappelle les mécanismes de la violence, l’emprise, la lune de miel et le retour des coups. Elles sont encore jeunes, ce ne sont pas des mécanismes conscients mais si ta fille souffre de la situation, elle risque de ne pas pouvoir s’en sortir toute seule. Elle va avoir besoin de l’intervention d’une grande personne pour lui faire comprendre que non, se faire frapper, recevoir des coups, ce n’est pas saint dans une relation, même amicale, même avec toute l’amitié dont elle peut faire preuve.
C’est parfois difficile de renoncer à une amitié mais si elle est néfaste, ce n’est pas de l’amitié.
Et puis, si cette petite fille agit de la sorte, je m’interroge aussi sur ce qui peut se passer au sein de son foyer. Quelle est son histoire familiale, son histoire de vie, les conditions dans lesquelles ça se passe chez elle.
Bref, je ne suis sans doute pas d’une grande aide avec toutes mes interrogations mais j’espère pour ta fille que l’autre va cesser d’avoir ces gestes de violence (même si elle ne s’en rend pas compte) et qu’elle continuera à jouer avec ses copains et copines.
J’aimeJ’aime
C’est exactement ce qui m’a amenée à écrire l’article : le mécanisme me parait extrêmement similaire à celui d’un couple où l’un des membres serait battu…
C’est ce que j’ai voulu mettre en avant de façon un peu discrète.
Une partie de moi a peur que, si on gère mal cette situation, ma fille soit aussi empathique plus tard avec un amour toxique.
Oui, ton fils a vécu quelque chose de similaire.
ici on insiste sur plusieurs points :
– ce n’est pas normal que ‘Lola’ tape sur quelqu’un, qui que ce soit
– Ririe ne doit pas accepter d’être frappée par qui que ce soit : rien ne peu le justifier
– Pour le bien de son amie, Ririe doit parler de ce qui se passe.
En fait, c’est le même schéma que pour une histoire de violence conjugale 😉
J’aimeJ’aime
En effet ton texte est très bon 😊
C’est un problème important que ce qui arrive à ta petite. Ma fille s’est retrouvée dans des situations similaires en moins grave, étant elle aussi très empathique. Pour ma part j’ai donné pour instruction de ne plus fréquenter l’enfant, en expliquant que l’autre petite avait des problèmes que ma fille ne pouvait pas résoudre par son amitié que ça ne l’aidait pas d’accepter sa violence. Puis j’ai axé mes échanges pendant une période sur le respect de soi, le respect du corps, la distance saine entre soi et les autres.
J’aimeAimé par 1 personne
Excellente idée : remettre une couche sur le respect… une piste que nous n’avons pas utilisée encore dans ce cadre, merci beaucoup
J’aimeJ’aime
Très joli texte même si le sujet est dur et pas évident à traiter.
En effet, que faire? C’est assez délicat comme sujet car le premier geste qu’on aurait envie de faire c’est stopper cette amitié pas si amicale….
Ici ma grande a une sensibilité vis à vis de l’autre assez importante et a tendance à se faire grignoter par l’autre dans le but d’être aimé. Nous n’avons pas encore rencontré ce genre de soucis (violence physique) mais on a pu reparler dernièrement de ce qu’était l’amitié et les choses ou non que l’on accepte par amitié. Ma fille quand elle est rejetée , aurait tendance à vouloir offrir services, cadeaux et attentions dans le but de renverser la balance. Dernièrement, elle s’est vue infligée trois semaines de « je ne te cause pas » pour cause d’écoute d’une conversation entre copine qui ne la regardait pas…Sa réaction première fut de rechercher à tout prix, ce qu’elle pouvait leur offrir/donner pour leur montrer qu’elle était sympa. Donc nous avons parler de réciprocité, d’équilibre dans les relations. Est-ce qu’une amie punit? Qu’est ce que c’est qu’être amie? Est-ce que subir l’autre c’est de l’amitié? Bref, pas évident mais je pense ici que ce n’est pas fini et qu’on va devoir être vigilent.
J’aimeAimé par 1 personne
La réciprocité, c’est ce qui permet de qualifier la relation…. trop souvent il y a déséquilibre en effet.
En effet c’est pas une solution que de tenter ‘c’acheter’ des autres. J’essaie d’expliquer à mes enfants, surtout à ma Ririe, qu’on ne peut pas être amie avec tout le monde. De la même façon que l’on n’est pas obligé d’aimer tout le monde
Merci pour ton idée (et le compliment)
J’aimeJ’aime
Cette histoire me rappelle quand ma fille se faisait harceler par des petites brutes dans son école. Elle rentrait à la maison avec des griffes et des bleus sur le corps. Cela s’est réglé avec quelques séances de médiation entre Julie et ses tortionnaires. Plus tard Julie a été très isolée à perdu une amitié exclusive et se retrouvait seule à chaque récréation. J’ai été très triste bien sûr à chaque fois que mon enfant à traversé ces épreuves. Je l’ai aidée comme j’ai pu mais je me suis sentie impuissante. Force est de constater que ces épreuves ont neanmoins rendue Julie plus forte et aujourd’hui très tournée vers les autres et attentive à la soufrance de ses petits camarades. Je suis très fière d’elle. Courage.
J’aimeAimé par 1 personne
C’est en se confrantant aux autres que l’on grandit, tu as raison. Avec un peu de chance Ririe va apprendre qu’il ne faut pas laisser les autres lui faire du mal
J’aimeAimé par 1 personne
Nos enfants ont plus de ressources qu’on ne croit. J’en suis sûre. Bon courage.
J’aimeAimé par 1 personne
Ma fille est tellement plus forte que moi à son âge ! Et elle comprend tellement mieux les choses !
Parfois, cela me fait peur de constater à quel point elle voit le monde tel qu’il est…
J’aimeAimé par 1 personne
Quelle histoire! Tu as eu la bonne réaction d’alerter le centre aérée et d’en parler sereinement avec ta fille. J’espère que ça cela s’arranger et qu’ilq comprendront ce qui arrive à cette petite fille violente.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce premier commentaire 🙂
Oui, la parole est libre, c’est important.
Le centre aéré se sent concerné par cette affaire. (le plus important pour moi) Nous sommes en phase et en confiance avec l’équipe et ‘Merry’
J’aimeJ’aime
J’ai mal au ventre…
Pour Ririe et pour Lola…
Dans ces moments là je suis heureuse d’avoir mis au monde des hyper-sensibles. C’est lourd et assez pénible au quotidien mais ils ne peuvent rien caché malgré eux. Pilou2 n’est pas concernée par cette hyper sensibilité et plusieurs fois nous avons dû nous montrer vigilants. Trouver la juste part des choses entre le pas de chance, la bêtise, la grosse bêtise et les actes prémédités et gratuits n’est clairement pas facile.
Courage et vigilance ♡♡♡
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Gtoch
Ririe va bien. C’est plus Lola qui a un souci.
Effectivement leur apprendre à rester en équilibre entre l’empathie et ne pas se laisser faire est très difficile
J’aimeJ’aime
Quelle histoire ! Bravo pour l’écriture de ce texte émouvant. J’admire votre bienveillance vis-à-vis de cette enfant qui bat la vôtre, sans doute pour des motifs graves comme vous l’avez pressenti.
Cela me rappelle ma douce qui aurait soufflé ses onze bougies en cette journée internationale de la femme si elle n’avait pas rencontré des médecins incompétents (ils ont mal interprété un IRM cérébral) en août 2016…
Elle a subi la violence d’un camarade, à la crèche, alors qu’elle n’avait que 3 ans. Le personnel a fermé les yeux, ne m’a rien dit… Elle n’y allait qu’une matinée par semaine. Je ne m’en suis rendue qu’au bout de plusieurs semaines quand elle s’est mise à pleurer quand je l’ai laissée. Le personnel s’est contenté de la mettre avec les tout-petits. L’enfant violent s’est défoulé sur d’autres enfants… C’est ma fille battue qui a été exclue du groupe des enfants de son âge…
Je vous souhaite que les encadrants puissent bien veiller sur votre fillette avant que Lola ne commette un geste trop grave…
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Ysaline pour votre témoignage et bienvenue sur mon blog. Bon anniversaire à votre ange, j’espère que cette journée ne vous est pas trop difficile.
Les encadrants sont vigilants, mais il devient clair que ‘Lola’ agit en toute connaissance de cause, qu’elle attend d’être seule avec un autre enfant. Ma puce sait que Lola s’en prendra à quelqu’un d’autre si elle la laisse ‘tomber’, Lola l’a déjà fait (on ne peut tout mettre dans un article), c’est une partie du problème.
C’est aussi pour cela que nous insistons tant pour qu’elle passe le relais aux adultes car son job est d’être une petite fille, pas de sauver ses camarades.
Quand à Lola. Elle est aussi une enfant. Même si je suis en colère sur ce que ma fille subit, je pense que Lola doit apprendre à agir comme il faut et j’espère que c’est possible. M’en prendre directement à elle n’apporterait rien de bon à ma fille de toutes manières.
J’aimeJ’aime
Je suis votre blog depuis plusieurs mois… mais c’est peut-être la première fois que je dépose un commentaire… Le titre m’amuse et m’émeut… parce que j’ai eu mes trois enfants en 3 ans… et 3 mois.
Et, hélas, il n’y en a plus trois à la maison…
Cette journée est et restera difficile… Une maman ne peut pas oublier la date de naissance de son enfant… Ne pas pouvoir lui dire, lui écrire « bon anniversaire » est une épreuve que je ne souhaite à personne. C’était mon troisième enfant, décédée à l’âge de 8 ans.
Votre commentaire sur la violence de Lola est juste. Trouver la cause de ce qui provoque les accès de violence chez cette enfant lui permettra de changer son comportement. Quelle tâche difficile !
Merci pour votre réponse.
J’aimeAimé par 1 personne
Je ne saurai me mettre à votre place de mamange. Tout mon soutien.
Pour la petite ‘Lola’, j’ai confiance en Merry, je sais qu’elle est entrain de creuser pour comprendre et agir en tant voulu. C’est une situation qui pourrait s’avérer aller bien plus loin que ce que cet enfant fait subir à ma fille, j’espère qu’il y aura une solution.
A mon niveau, nous ne pouvons que faire de notre mieux pour que notre filles soit entendue et protéger. Quitter le centre de loisir serait une mauvaise solution par exemple, car cela apprendrait la fuite à ma courageuse enfant
J’aimeJ’aime
Merci, tout mon soutien également pour ce que vous vivez…
J’aimeAimé par 1 personne
Ton article est poignant. Et tu sembles garder un sacré sang froid face à ta fille « maltraitée ». Et une empathie, à l’image de ta fille, pour cette autre petite qui doit vivre des choses difficiles elle aussi.
Chapeau pour ce recul sur une histoire difficile.
J’aimeJ’aime
Bonjour, bienvenue, et merci le commentaire.
Malgré mon recul apparent, je suis très en colère : je n’accepte pas l’idée qu’un enfant puisse faire du mal volontairement à un autre enfant.
En vouloir à cette enfant violent n’apporterait rien de bon à ma fille. Il sera mieux pour tout le monde, y compris pour ma puce, que cette histoire trouve une résolution réelle, que l’on comprenne pourquoi ‘Lola’ agit ainsi et qu’elle change de comportement. Ainsi ma fille comprendrait qu’on peut évoluer.
J’aimeJ’aime