Pâques est particulier dans notre famille pour deux raisons : c’est nous qui recevons, mais surout c’est la fête catholique la plus importante de l’année. Nous essayons de faire comprendre à nos enfants qu’avoir du chocolat, c’est bien sympa, mais que la finalité de cette fête n’est pas là. Dans l’ensemble le message passe, alors on a le droit de s’amuser avec les cloches ! Aujourd’hui, je vous présente la préparation « concertée » avec mes enfants… les surprises (en fait j’en attends une pour boucler la seconde partie) seront montrées dans le prochain article, en fin de semaine si la poste est rapide.
Les travaux d’école
L’école s’est finie pour nous vendredi dernier. Mes deux aînés ont donc enfin pu ramener à la maison leur bricolage de Pâques sur lequel ils ont travaillé durant cette période. L’occasion pour moi de résoudre quelques mystères.
En effet, Il y a quelque temps, Fifi m’a annoncé qu’il avait planté une poule. C’est, à mon sens, un concept novateur. Mon fils m’a expliqué qu’il a pris une boite, mit de la terre, du gazon et « Paf, paf ! » il a planté une poule dedans, « avec des œufs dans la poche de son tablier ».
Force est de constater que c’est une description rigoureusement exacte.
Début Mars, la maîtresse de Ririe demanda à chaque enfant d’amener à l’école « deux œufs vides dans une boite ». Un samedi midi, après la piscine, j’ai pris une pique à bigorneaux et, sous les regards admiratifs de mes trois enfants, j’ai percé les œufs, les vidant sur les galettes de leur déjeuner (sans faire en trop gros trou ni casser la coquille). Voilà comment rajouter facilement une corde à mon arc de maman qui déchire. Pour faire bien (et/ou par snobisme), j’ai placé les œufs dans une boite où la mention « Bio » était clairement inscrite (les œufs que j’achète à la coop’ ont des boites neutres que l’on doit réutiliser, cela ne permet pas de passer pour une bonne maman qui éloigne les pesticides de ses enfants).
Depuis, Ririe m’a vaguement parlé peinture, poussin, œuf. Elle est revenue un soir à la maison avec le front orange. J’ai pu voir qu’elle s’entraînait à écrire les mots « Joyeuses Pâques ». Mais, comme à son habitude, elle ne m’a absolument rien raconté de ses travaux d’école (je soupçonne Monsieur-Mon-mari d’avoir eu des informations, mais comme c’est une tombe…). C’est donc l’œil fier et humide que j’ai découvert son œuvre « Poule sur nid de poussins d’œufs » le dernier jour de classe.
Crête sur la tête de la poule (oui, j’ai osé l’expression maison), nous avons aussi eu en cadeau une magnifique carte de Pâques, avec sa comptine, que nous aurons le privilège d’entendre en famille dimanche prochain.
(La queue du lapin était bien ronde jusqu’à ce que Loulou ne découvre la carte, malencontreusement oubliée sur la table du salon).
Les décos maisons
L’an dernier mes deux aînés ont réclamé une « activité de Pâques ». Moyennement inspirée, je leur ai fait colorier des pages que j’ai découpés en bandes. Puis j’ai fait des figures ovoïdes sur des feuilles blanches. Mes enfants ont collé les bandes, puis les nœuds dessinés par mes soins (on est pro ou on ne l’est pas). Un petit découpage et voilà !
Honnêtement, si imparfaits soient-ils, cela m’a fait bien plaisir de les retrouver dans le grenier ce matin, et j’attends impatiemment de les mettre au mur avec les enfants ce soir, même si j’ai conscience que cela ne se fera pas sans cris, heurts et bataille de patafix.
L’impossible quête
Vous commencez à le savoir, j’aime les challenges (à moins que je ne sois vaguement masochiste et prfondément naïve ?). J’ai donc demandé à mes enfants ce qu’ils souhaitaient que les cloches amènent pour Pâques.
Loulou a été simple : « du CHOCOLAT« . Voiture, maison, lapin, chaise, peu importe la forme, il est d’accord pourvu qu’il y ait du chocolat.
Ririe est classique : « Une poule et ses œufs« . Tout rapport avec le bricolage sus-cité n’est pas fortuit.
Le défi cette fois est venu de Fifi : « Je voudrais une étoile de mer !«
Il existe des tasses à l’effigie de joueurs de foot avec des chocolats en forme de ballon (Leclerc l’an dernier), une camionnette Citroën jaune (idem), des œufs Reine des neiges (partout où des enfants sont susceptible de forcer leurs parents à acheter). L’an dernier, Loulou a eu un œuf de Dinosaure (Gifi) dont les trois enfants, et leurs copains me parlent encore.
Mais des Etoiles de mer grand format en chocolat… je n’ai pas trouvé.
Un instant j’ai réfléchis à faire l’étoile moi-même ou la commander sur mesure… mais le regard surprit et vaguement inquiet à cette idée de mon mari m’ont dissuadée. Ne voulant pas retomber dans une impossible quête, j’ai à nouveau questionné mon fils… Es-tu sûr de vouloir une étoile de mer ? Un poisson, ce serait pas mal, non ?
Non.
Il ne veut pas d’un poisson.
Il veut une étoile de mer.
Dur d’être un parent au taquet avec un enfant réclame un truc qui n’existe pas. Surtout quand on pense que l’objet de ses désirs finira rapidement, dans le meilleur des cas, au fond de son estomac.
C’est au Lidl du coin que j’ai trouvé la solution. Je vais le corrompre : il aime les Minions, donc il aura un œuf Minion.
Lorsque j’ai montré le fruit de mes recherches à Monsieur-Mon-Mari, il m’a félicité pour l’idée, persuadé qu’elle fonctionnera. Et puis, nous avons réfléchis qu’il s’agit de Fifi, le cartésien pour qui un carré ne peut être un cercle. Nous avons un peu peur* qu’il fasse la même tête que le Minion sur le paquet. Grâce à une amie, j’ai eu l’illumination : les étoiles, y’en n’a pas en « grand », mais on en trouve dans la « friture »… Alors, j’ai fait à mon tour un petit travail manuel…
Et vous ?
Quelles sont vos commandes pour Pâques ?
*Vous êtes d’accords avec ma mère et ma belle mère et vous avez raison : je me prends trop la tête sur les détails… cela s’appelle être Maman !