C’est écrit dans la présentation de mon blog, Dame Nature a été très généreuse avec Monsieur-Mon-Mari et moi. Nous n’avons pas connu l’attente, l’angoisse de ce test de grossesse qui reste négatif, les calculs savants pour tenter d’optimiser les chances de procréer lors d’un rapport sexuel. Trois fois en 3 ans, j’ai arrêté de prendre la pillule et donné naissance à un enfant moins d’un an plus tard.
Marie, du blog celui qui manque n’a pas eu cette chance. Son blog raconte son parcours de la combattante vers la maternité, je vous invite à le lire.
Aujourd’hui, elle a gagné : sa fille est née cet été, apportant beaucoup de bonheur et quelques nuits difficiles. Marie a accepté d’écrire pour vous ce que représente cette seconde maternité tant attendue.
« Maman, ma petite sœur elle a clignoté des yeux ! » Mon fils est tout fier et j’esquisse un sourire. Je regarde mes deux enfants, mon fils de 4 ans et demi et ma fille de 3 mois, et là, bim, j’ai un grand coup dans le cœur. Ces deux petits bouts de machin sont le fruit de notre amour, la chair de ma chair (sortez les violons). Il a mes cheveux, mes doigts fins. Elle a mes yeux, la forme de mon visage. Pourtant, une différence les sépare : ils n’ont pas eu le même parcours pour être conçus.
Mon fils a été conçu naturellement au bout de 9 mois, tandis que ma fille est arrivée après des injections hormonales quotidiennes et un suivi médical rapproché qui a duré un an et demi.
Une question brûle les lèvres de mon entourage : est-ce que le fait d’avoir eu recours à une assistance médicale à la procréation pour ma fille rend ma relation à elle particulière ? Lorsqu’on me demande cela, j’ai l’impression qu’on me demande si le fait d’attendre plus longtemps au restaurant rend le repas plus savoureux. La réponse est clairement que cela n’a rien à voir.
Alors oui, bien sûr que je me sens proche de ma fille, c’est mon bébé, mon petit amour, mon petit être fragile qui a besoin de moi chaque minute et chaque seconde. Qu’elle soit arrivé au premier cycle d’essai ou au vingtième ne change rien à cela.
C’est vrai, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps quand elle avait tant de coliques et que nous passions tant de nuits blanches au début, quand ses pleurs martelaient mes oreilles et que je ne trouvais pas 5 minutes pour manger ou prendre ma douche. Je me suis demandée si nous avions bien fait, si ce deuxième enfant n’était pas une erreur, si nous aurions les épaules pour assumer et si nous pourrions continuer à donner à notre fils aîné autant de temps qu’il en avait besoin. J’ai douté comme n’importe qui, comme j’avais déjà douté pour mon ainé, comme chaque parent, à un moment où a un autre, doute sûrement. Non pas parce que j’avais idéalisé ce petit être en l’attendant, mais car on tombe forcément de haut lorsqu’on est face à la réalité de ce qu’est un bébé.
Je ne pense plus une seule seconde au parcours que nous avons eu pour la concevoir, lorsque je la regarde. Ce qui est passé est passé, j’ai tourné la page de cette histoire. Ce que j’écris maintenant, c’est une nouvelle histoire à quatre.
Je lui en parlerai quand elle sera grande, quand elle posera des questions. Je lui dirai qu’elle est notre merveille, comme l’est aussi notre fils, et que pour rien au monde je ne regrette toute l’énergie que nous avons mise dans son arrivée, que la science fait des miracles et que des milliers (milliards ?) d’autres enfants sont et seront ses petits frères et sœurs de piqûre.
Touchante histoire
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Et encore, elle ne vous parle pas du RGO de son bébé 😉
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Ah le rgo ! J’en ai fait les frasques
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Elle est en plein dedans 😦 et une autre amie qui nous est commune aussi…
Malheuresement aupresqueparfait n’a pas le monopole
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Très joli témoignage 🙂
Cela fait écho en moi qui me demande parfois si j’aimerais autant un petit 2e s’il arrive sans obstacle sur le parcours (même si au fond de moi je sais que oui, c’est une question difficile à effacer en ce moment, et pourtant je croise très très fort les doigts pour que cette fois un petit pois s’accroche très fort du 1er coup)
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Je vais te dire un secret : on se pose toutes un tas de question sur le sujet de l’amour et du second enfant…
En fait, quand on attend un second, un 3eme ou un 7eme enfant je crois que l’on se pose systématiquement tout un tas de questions.
La vraie différence c’est que pour le premier on se fait un tel monde de la logistique que cela prend le pas sur beaucoup d’autres appréhension.
Vois tu mon idée ?
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Je crois que je vois 😉 Le pire c’est que je sais avec certitude que les questions seront vite balayée une fois la nouvelle 8e merveille du monde dans mes bras, mais en attendant ça cogite ^^
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😉
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Temoignage très émouvant.
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Marie* est une fille très profonde et forte. IL y aurait beaucoup de choses à dire sur elle… Rien qu’en lisant son blog je pense que l’on peut sentir sa personnalité riche et douce
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Toujours ce trop plein d’Amour, c’est bien le principale ❤
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Bien dit : seul l’amour est important
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Beau témoignage et jolies photos. Bon courage pour cette saleté de RGO…et un bon pédiatre…
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Je croise les doigts pour que cela se tasse….
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Un touchant témoignage. je n’ai pas connu ce parcours du combattant pour mes loulous… Tu as l’air d’avoir accepté ce parcours pour concevoir votre fille et tu pourras en parler plus sereinement si besoin dans quelques années !
Virginie
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Merci pour ton commentaire, je lui transmets 🙂
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