Nous sommes dans les premiers jours de janvier et je constate : cette année, le cœur n’y est pas. Certes, il y a des raisons intimes qui me font craindre 2018, mais je sens un manque d’entrain général.
Pourtant l’année a commencé plutôt bien. En vacances en famille, le 31 décembre nous avons réveillonnés tranquillement chez des proches avec leurs amis. A minuit j’ai eu l’essentiel : mon compagnon de vie était là, face à moi. Ses yeux brillaient quand il m’a serrée dans ses bras.
Pourtant, je n’avais aucunement envie de marquer un changement d’année.
Lundi 1er janvier, les enfants, mon mari et moi avons retrouvé deux familles d’amis pour le goûter. Très heureux de se voir, les cinq enfants (quatre agés entre bientôt 3 ans et 7 ans tous neufs plus un nourrisson), ont rapidement brisé la glace des premières secondes. Il ont couru dans toute la maison, montant et descendant les escaliers plusieurs dizaines de fois en trois heures. Ils se sont déguisés, ont joué avec les poupées et les dinosaures, ont mangé du gâteau, des clémentines et des bonbons.
Pendant ce temps-là, nous les parents devisions sur tout et rien, parlant du futur bac de l’enfant de l’un, de la passion pour la lecture de l’autre, des bateaux sur lesquels travail un troisième ou du nouvel ordinateur de la quatrième… tout en nous extasiant sur le bébé de presque trois mois.
Un moment simple agréable, comme je les aime.
Et un oubli : ce n’est qu’en se quittant que nous nous sommes rappelé la date… Le sourire en coin, nous avons suivi la tradition et nous sommes souhaités des bons vœux pour cette année 2018 : « la santé en priorité et de bons moment avec ceux que vous aimez ! »
Oh oui, on peut se souhaiter la santé… et de bons moments avec ceux que l’on aime.
Parce que concernant le reste…
Nous vivons une drôle d’époque !
Entre les guerres, le chômage, les dictateurs et les deux dangereux qui comparent la taille de leur… jouets, l’année 2018 ne s’annonce pas plus simple que la précédente.
Même la météo s’y met : en quelques jours plusieurs tempêtes violentes ont traversé le pays. Suivant les régions il fait trop chaud ou il neige trop.
Côté économie, on nous promet des baisses d’impôts… mais ce sont des hausses que nous voyons : le diesel prend 8 centimes/L d’un coup à la pompe, les clopes vont augmenter de 1.10€ prochainement. Même les timbres croissent de 10 centimes soit + 29 centimes d’euro en 3 ans pour les timbres ‘rouge’ (c’est à dire une hausse de 40% depuis 2014).
A nous parents, on donne l’obligation de faire 11 vaccins à nos enfants, sans que nous puissions être certains qu’il s’agit de l’intérêt de nos petits et non celui des laboratoires pharmaceutiques*. A moi indépendante, on supprime le RSI (je ne le pleurerai pas) mais difficile de savoir si l’URSSAF qui prend le relais me suivra de façon plus transparente.
D’une nature plutôt positive, j’avoue que là mon optimiste ploie…
Je regarde mes enfants qui ne doivent pas manger trop gras, trop sucré ou trop salé mais auxquels on fait boire du lait à la salmonelle. Je repense à cette phrase pleine de sens entendue dans le dernier Rendez-vous en terre inconnue : « Comment vous faites pour savoir si le plat est empoisonné s’il est déjà préparé ? » et je me pose des questions… des pourquoi ? Des comment ?
Le pessimisme est un mauvais engrenage qui de par sa nature tire vers le fond. Alors je vais faire attention à ne pas se laisser entraîner.
Levant les yeux vers mes enfants, je vois de nouveau leurs sourires. En cette journée de pluie venteuse, ils jouent au ‘camping’. Ma grande a fait des panneaux, un pour elle et un pour chacun de ses deux frères. Ils les ont collés sur la porte de la salle de jeu. Avec les tapis qu’ils ont eus à Noël, ils ont fait leurs tentes.
Je n’ai pas le droit d’aller voir.
C’est un camping secret.
Derrière la porte fermée j’entends leurs voix claires. Ils se disputent, se racontent des histoires, jouent. Le faisceau de leurs lampes de poches, autre cadeau de Noël, balaie les murs, le plafond avant d’aller éblouir l’un ou l’autre.
Et ils rient.
Beaucoup.
De tous leurs cœurs d’enfants de moins de six ans.
Si nous nous croisons, nous nous embrasserons, et nous hésiterons peut être un petit peu à présenter des vœux pour cette nouvelle année.
Mais nous sourirons et nous nous souhaiterons la santé et de beaux moments avec ceux que l’on aime.
Et vous ? Comment vous sentez vous en ce début d’année ?
*Je ne suis pas vaccino-sceptique, mais je n’aime pas beaucoup la façon dont cette réforme est faite
Idem un peu dans un mood particulier cette année pour différentes raisons. Mais je me raccroche aux enfants pour un peu plus d’optimisme.
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Avoir des enfants est preuve d’optimisme en soi 😉
Plus sérieusement, oui, avec des enfants, surtout jeune, on ne peut pas lâcher
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C’est vrai que l’actualité a de quoi rendre chèvre. Tu as raison qu’en ce début d’année, les gens sont « bof ». A l’heure des discours optimistes, j’ai l’impression que les gens sont de plus en pessimistes ou peut être juste mal dans leur peau. Dans tous les cas, je te souhaite une année pleines de bonheur et d’opportunites Professionnelles.
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Merci… Pour tout te dire, je ne souhaite qu’une chose qui n’a rien à voir avec moi…
Effectivement l’heure est pas marrante, les infos dramatiques se suivent et finissent par se ressembler.
Alors aimons fort nos proches pour garder l’envie d’avancer.
Je te souhaite plein d’amour
PS : Très flattée de te voir passer sur mon petit blog 🙂
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Ah ton article me parle beaucoup… oui on ressent un manque d’entrain général, tout le monde fait un peu le dos rond…
Du coup, c’est amusant car ma bonne résolution de 2018, c’est de me forcer (un peu) à regarder du côté du positif. Pas de trouver du positif en chaque chose, car certaines choses en sont dépourvues, mais d’essayer de voir ce qu’il y a quand même de beau, de bon et de vrai autour de nous.
Et nos enfants sont définitivement à regarder en ce sens 😉
Très belle année à toi, envers et contre tout !
(Et très joli texte 🙂 )
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Merci. J’ai beaucoup hésité à le publier…
Pas mal ta résolution. Mon mari a cette nature heureuse qui lui fait tout voir positivement… et il te répondrait que chaque chose peut avoir du positif, c’est juste une question de regard…
Des poutous !
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C’est politiquement correct de le faire mais bon…
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Disons que beaucoup auraient du mal à comprendre…. en effet
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Aïe, il semble que quelque chose te tourmente et je n’aime pas ça. Tu as raison mais en ce qui me concerne, la nouvelle année n’est qu’un symbole, je n’essaie pas d’y voir un changement quelconque, j’essaie surtout de ne pas penser à l’avenir qui me terrifie. Bref, je souhaite les voeux par convention mais je ne fonde pas d’espoirs particuliers sur la nouvelle année. Toutes mes pensées néanmoins concernant ce qui te préoccupe!
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Merci
Une convention, voilà le terme qui manque dans mon article… c’est très arbitraire de faire le nouvel an le 1er janvier… la meilleure preuve est qu’il n’y a en réalité par qu’un calendrier.
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A vrai dire, je souhaite la bonne année par convention mais dans le quotidien, ça ne change pas grand chose. On passe juste d’un jour à un autre. Alors certes, cela peut être le moment du bilan pour certain.
Après, personnellement, je pense que chacun est responsable du monde dans laquelle nous vivons. Je me contente de faire ma part pour améliorer les choses et j’essaie toujours de voir le positif. Ce qui me permet d’être relativement sereine même si tout est loin d’être rose 🙂
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J’aime ta vision. Chacun doit faire sa part, je suis totalement d’accord : c’est en éduquant nos enfants que l’on peut changer la face du monde… je l’espère en tout cas
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C’est sûr que tout seul, ça n’aura pas un impact monumental, mais en semant des petites graines autour de nous les choses peuvent changer 🙂
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Mou qui suis une indécrottable optimiste, parfois je suis aussi prise de pessimiste, un peu comme tu le décris. Mon analyse c’est que, contrairement à la vingtaine où je ne possédais rien, maintenant, avec mes enfants,j’ai des craintes nouvelles…
Bonne année quand même!
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Mon homme a lu l’article et dis que sans optimisme, pas de vie…
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Exact!
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Pourquoi craindre les guerres ? Elles font dans le monde bien moins de victimes que les suicides, les accidents de la route, la tuberculose ou encore le diabète.
La peur de la guerre s’oppose à la réalité suivante : nous vivons la plus longue période de paix que l’humanité ait connue depuis la guerre de Troie.
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La plus longue période de guerre ?
C’est intéressant de lire ceci : pour moi nous sommes en pleine guerre mondiale.
Mais bon, tout est une question de point de vue
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Il n’y a que le calendrier qui change…
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C’est cela 😉
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Merci pour ce très beau texte et merci pour ce beau moment décrit au début de l’article 😉 On peut être réaliste sans tomber dans l’optimisme béat, qui peut nous faire oublier le malheur des autres et ou nous oublier nous-mêmes, ni dans le pessimisme destructeur qui tend au nihilisme. Le réalisme permet d’affronter les mauvaises choses et de profiter des bonnes.
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Merci Caroline 🙂
Oui, il s’agit d’être conscient du mauvais sans baisser les bras pour essayer de faire changer les choses et, surtout, profiter de ce qui est beau comme de quelque chose de précieux
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Tu n’as pas tort en vérité… Le monde part parfois (souvent ?) en cacahuète et les petites traditions de ce style, pas toujours sincères, peuvent paraitre anodines, voire agaçantes… Mais je crois que cela vaut mieux que de se craindre tous les uns les autres et ne plus se parler, s’ignorer… Je suis finalement encore en mode Bisounours en ce début d’année !
Je te la souhaite tout de même pleine de petits et grands bonheurs (et de vaccins !)…
Virginie
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Merci 😉 Bonne année à ceux qui compte pour toi et à toi aussi !
Vais pas faire la tronche, t’inquiètes ce n’est pas mon genre… mais le réveillon du nouvel an n’a jamais été un des moments marquants
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Je ne peux qu’acquiescer ton billet! Je suis d’accord avec toi sur tous les points et finalement, cette année, je ne souhaite mes vœux que par bienséance… Espérons quand même qu’il y ait un peu de mieux cette année et de jolies choses!!
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Croisons les doigts… mais bon de toute façon on y est là.
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