La sœur de Monsieur-Mon-Mari est en vacances avec son homme et ses enfants cette semaine à ‘seulement’ 2h20 de chez nous. ‘Seulement’ parce que le reste de l’année c’est plutôt 6h de route entre eux et nous, sans compter les pauses. Alors nous avons annulé la journée de centre aéré, Monsieur-Mon-Mari a pris une journée de RTT et nous avons prévu de passer le mercredi avec eux vers chez nous.

Mais sœur chérie (et sa famille) n’a pas pu venir nous voir.

Déçus, nous avons décidé de garder cette journée pour nous, en faire une journée de vacances au milieu d’une semaine normale…

Nous avons fait une journée buissonnière.

7h00. Loulou et Ririe sont déjà debout… privilège suprême des jours ‘off’ ils ont le droit à une vidéo

9h10. J’ai (enfin) pu annuler mon RDV de ce matin.

9h28. Tout le monde est prêt. En route !

9h53. Arrêt au supermarché du coin… dans piquenique improvisé il y a courses !

10h22. Chez celui qui en a une paire : on commence la journée buissonnière par une méga dépense. Dans quelques semaines les baies vitrées du séjour et la porte du garage auront perdu 45 ans !

Maintenant, nous pouvons attaquer la journée de vacances !

12h20. Nous sommes à Morlaix et il fait faim dans la voiture. Je repère des tables de piquenique à l’ombre. Monsieur-Mon-Mari n’est pas convaincu (il préfère le soleil) mais décharge la voiture (il sait que l’ombre n’est pas négociable avec une femme sujette aux insolations).

Le piquenique avec trois enfants en bas âge

On commence à être rodé : j’ai ma glacière, les bouteilles sont dedans ainsi que les pains de glaces qui tiennent au frais le jambon, le beurre et les fromages (3 différents chez nous, voir plus bas). Nous prévoyons aussi des gobelets individuels, deux couteaux et un rouleau d’essuie tout (on a déjà font avec les serviettes de table des enfants… pas une bonne idée niveau hygiène quand ils les trainent dans la terre).

Dès que possible : leur donner un truc à boire

Face au port de Morlaix, les enfants se régalent de mojitos (c’est un sirop Tesseire, n’appelez pas les services sociaux) et attaquent les petites tomates.

Nous préparons les sandwiches dans une paix relative « Maman ! Ririe/Fifi/Loulou m’a envoyé du jus de tomate dans les yeux ! ».

5 personnes = 5 accommodations de sandwiches

Vous connaissez ce jeu ou il faut relier les items par paire ? En voilà un exemple :

Pour vous aider :

• Les deux accrocs à la mer ne prennent pas de beurre
• L’homme préfère le chèvre
• Je suis la plus classique/parisienne
• Ririe aime le gras
• Loulou ne mange pas le pain du sandwich

Allez, tentez d’assembler les paires, cela vous donnera un aperçu de ma vie de famille.

Concernant les chips

Un truc de mère de famille : le sachet individuel c’est la vie ! Plus de dispute pour savoir qui en a le plus ! Plus de « Maman ! Ririe/Fifi/Loulou a cassé toutes les chips en petits morceaux ! »

Je n’exclue pas de prévoir un marqueur dans mon panier pour marquer les sachets aux noms de chaque enfant.

Cela mange en parlant, cela mange en jouant, cela mange en courant autour de la table.

L’important est là : ils mangent, sans trop se plaindre du menu « pardon Fifi, j’avais oublié que tu n’aimes pas le beurre ».

Non loin de nous, un bosquet avec une grosse pierre et de nombreuses fleurs les attire irrésistiblement. L’occasion pour eux de s’ébattre loin de nos oreilles.

Et si on jouait ?

Sitôt la dernière bouchée de brownie avalé enfants, « Pardon Loulou, j’avais oublié que tu n’aimes pas les noisettes », une partie de 1,2,3 Soleil ! est improvisé.

Mes amours jouent pendant que je remballe tranquillement les reliefs du repas.

Promenade le long du port.

Nous apprenons que Morlaix a longtemps été la ville du tabac. Jusqu’en 2004 des ouvriers préparaient vos cigarettes dans la manufacture en face du port. Nous remontons le canal, admirant les bateaux souvent plus grands que ceux que nous voyons à Brest.

Loulou tombe en arrêt devant un monsieur à dreadlocks. L’homme est entrain de tenter de raccorder un nettoyeur haute pression. Mon dernier né le harcèle de questions et de commentaires. Il répond patiemment, tout en manipulant les embouts et le tuyau.

Loulou décrète qu’il veut voir l’appareil fonctionner.

Son air volontaire, son sourire et sa mère qui essaie de le tirer pour continuer la balade provoque un grand fou rire chez l’homme aux dreadlocks… du coup ses mains tremblent et il parvient encore moins à brancher son appareil.

« il y a une famille de canards ! Avec les bébés ! »

Où que vous emmeniez des enfants, j’ai remarqué que ce sont les détails qui les attirent plus que les monuments. Pour nous adultes, suivre leur regards est l’occasion de découvrir les lieux différemment. Ririe et Fifi ont repéré une famille de canard qui prend tranquillement le soleil sur un slip de mise à l’eau. Nous comptons les canetons (huit) et vérifions s’il n’y a pas un cygne parmi eux (non). Lassés des exclamations des enfants, la famille finit par se jeter à l’eau.

 

Plus loin des « niches pour oiseaux » flottent sur le plan d’eau intriguent Ririe. « Elles sont pleines de caca » constate le docte Fifi. Loulou ne les calcule pas et les cherche de l’autre coté du canal.

Sur le toit de l’une d’entre elle, un oiseau est perché. « Pourquoi le héron est tout noir maman ? » demande Ririe.
Parce que c’est un cormoran ma chérie.

Nous continuons notre promenade, découvrant des « drôles de cygnes », c’est-à-dire un couple d’oies. Les enfants sont aux anges.

« Maman, c’est quand qu’on va à la mer ? »

Monsieur-Mon-Mari trépigne lui-aussi. Il n’est pas en promenade pour rester dans la ville. Nous traversons un pont flottant « ça bouououge ! » pour rejoindre notre point de départ. Les enfants trainant des pieds et réclamant la plage, nous achevons le tour de Morlaix « à l’américaine », en faisant le tour en voiture.

La baie de Morlaix est un endroit magique

En suivant des petites routes, nous atterrissons, au jugé, à Plouganou. J’apprendrais quelques jours plus tard que certains locaux surnomment cet endroit « la banquise ». En cette journée ensoleillée sur le bord de mer, un agréable vent nous rafraichit : nous n’avons pas trop chaud malgré les 27°C affichés par le thermomètre (Plouganou est bien en Nord Finistère nous sommes mi-avril, mais tout est possible en ce monde).

Maintenant qu’ils sont à la plage, c’est à l’aire de jeu qu’ils veulent aller

Concession à la localisation de l’aire de jeu, ils « font la cuisine pour leur restaurant » avec des galets et des coquillages.

Ririe décide d’entamer sur le champ une collection pour ses 100 jours de CP. « C’est dans un an ?! », mais « on n’est jamais trop préparé !»… Fifi s’amuse sur le ‘non toboggan’ (dédicace à Virgnie Ne Le Dites à Personne), Loulou fait de la moto sur un dragon.

Mais il y un une digue en pierre !

Le genre de truc plein de rochers pointus… Irrésistible pour des enfants normalement constitués.

Lorque Loulou arrive au sommet et commence à vouloir courir après les deux autres, je rattrape mon cœur avant qu’il ne sorte totalement et le range dans ma poitrine en serrant bien pour ralentir ses battements. Je suis fière de moi, je n’ai pas crié « STOP ! »

C’est l’heure du goûter. Malgré les crêpes, l’appel de la mer est plus fort que la faim. Le haut de la plage est en galet. Très vite ils se lassent de les ramasser (il y en a trop) et vont jouer dans le sable. Monsieur-Mon-Mari s’installe sur des cailloux en radotant que les plages de sables c’est mieux.

Les petits retirent chaussures et chaussettes puis, marchant avec précaution sur les galets, rejoignent la plage de sable pour construire un monde de châteaux, de digues et de bassins. Je m’approche d’eux pour les photographier, m’asseyant sur une grosse pierre plate.

Un ange passe, à marée basse, sous le soleil d’avril à Plouganou. Les enfants et moi entendons Monsieur-Mon-Mari ronfler à 10 mètres de nous.

« Maman j’ai envie de faire caca !! »

Avec des enfants en bas âge, la poésie et le prosaïque se mélangent en permanence. Le transit de mon dernier né nous rappelle au temps… Une fois l’enfant soulagé, nous prenons la route du retour.

Il fait beau, chaud, nous venons de passer une belle journée juste tous les cinq. N’est ce pas mes enfants ?

« Non » dit Ririe « je suis très déçue parce qu’on n’a pas vu les cousins ! »

Et chez vous ? Les ponts du mois de Mai sont-il l’occasion de passer du bon temps hors du temps ?

Le #10 du mois est un défi blog. Il s’agit, à date fixe, de publier un article sur un thème imposé (les explications du concept sont là). Le #10dumois, est pour moi l’occasion de faire un article d’un genre différent, puis d’aller découvrir ce que les collègues, avec leurs blogs très variés, ont produit .
Ce mois ci  le thème est « Joli mois de Mai »