Un samedi d’aout, après 10h de route, nous avons garé le tank au fond d’une impasse, devant un mobil home de 36m². Avec son séjour-cuisine, ses toilettes séparés et ses 3 chambres ‘dont une parentale’, la mini maison est équipée pour nous permettre de profiter de nos vacances sans autre préoccupation matérielle autre que le menu du jour ou la qualité du saucisson régional de l’apéritif. Cette année, un four et un grille-pain sont inclus dans la location. Depuis notre arrivée, Monsieur-Mon-Mari découvre les joies du grill plancha au pied de la terrasse couverte sur laquelle nous prenons tous nos repas.
Ce matin, Ririe et Fifi ont été au club enfant. Loulou, m’a accompagnée pour quelques courses. Ensuite j’ai bouquiné pendant que mon petit dernier allait se baigner à la piscine en compagnie de son Papa. Cet après-midi, après un temps calme durant lequel j’ai lu quelques chapitres du Petit Prince à mes aînés, les enfants sont partis faire du vélo dans le camping. Puis nous avons mangé une glace pour le gouter avant de faire trempette à la piscine : il fait près de 38°C. Nous sommes en vacances dans un camping.
Vivre en plein air
Dormir sous la tente
Des tentes, j’en ai monté pas mal depuis mon enfance, de toutes les tailles et formes imaginables (jusqu’à la tente parapluie utilisée pour les postes de secours). Je suis une pro de la canadienne, je sais planter les sardines du double toit à 25 centimètres exactement de celles du sous toit puis bien tendre l’ensemble. J’ai appris à creuser des tranchées autour d’un abri de toile lorsqu’il y a un risque de pluie.
Réminiscence de mon passé scout, je sais même faire un bivouac entre deux arbres avec un poncho, ne ficelle de quelques mètres et quelques pierres. Ce savoir m’est utile encore aujourd’hui quand il s’agit de bien tendre la corde à linge dans le jardin avant de faire sécher les draps.
Quand j’étais enfant, avoir un matelas mousse de plus de 2cm d’épaisseur était le summum du luxe.
Même bien montée, la condensation s’invite dans la tente pendant la nuit, rendant les petits matins froids et humides. Le jour qui perce au travers du tissu prévient de toute grasse matinée… A moins que ce ne soit la chaleur (en Italie) ou le froid (dans les Pyrénées) qui nous sortaient de nos couchages.
Dormir sous la tente est une aventure en soi dont on garde (une fois séché et de retour dans un logis à température normale) d’excellents souvenirs. Je suis contente d’avoir connu cette expérience proche de la nature, où l’on creuse un trou pour ses déjections (WC écolos), où l’on se lave dans un torrent à 14°C avant de faire la popote sur un butagaz instable que l’on cale par des pierres… voire sur les braises d’un feu de camp.
Quand le moment sera venu, j’encouragerai mes enfants à vivre ces aventures version scoutisme.
Je pense avoir passé l’âge de dormir en me préoccupant d’avoir mon sac à dos décollé du bord de la tente. L’an dernier, un peu contraints et forcés, nous avons passé deux nuits sous la tente (un beau et grand modèle dans lequel on pouvait tenir debout). Malgré l’achat d’un magnifique lit deux personnes gonflable, cela reste un souvenir mitigé : Ririe a fait des crises de paniques, des chats se sont battus à quelques centimètres de notre porte pendant la nuit et le coq a réveillé Fifi au petit jour.
Le summum du pompon a été atteint lorsque j’ai sorti au plus vite Fifi de la tente à 6h45 dans le but de laisser les autres dormir : Nous nous sommes promené et avons été vus par des ânes.
Un âne qui brait au petit matin, c’est bruyant.
En enfant qui pleure au petit matin parce qu’il a peur de l’âne, c’est usant
Une mère qui pleure au petit matin parce qu’elle n’a pas dormi plus de trois heures (en comptant les temps de somnolence), cela craint.
Donc, pour les vacances, Monsieur-Mon-Mari (qui n’aime pas les insectes quand il dort) et moi avons mis de côté le chapitre ‘vadrouille sous la tente’ pour une durée indéterminée.
Vacances en mobil home dans un camping.
Il y a un côté particulièrement kitch à cette évocation. Les films avec Franck Dubosc n’ont pas aidés à modifier cet esprit populaire, même si des bungalows de 36m² avec terrasse couverte et air conditionné remplacent les tentes canadiennes de mon enfance. Les campings ont beaux s’être renommés en « hôtels de plein air », l’image beauf reste.
Le tarif des Hôtels de plein air **** est très éloigné de celui des campings de mon enfance, il équivaut généralement à une location vacancière dans la région. Le plus, ce sont les avantages d’un club de vacances : espace aquatique avec 5 bassins et un toboggan, animations tout au long de la journée, spectacles le soir,etc.
Nous sommes pris en charges ou laissés libres à notre choix.
Est-ce parce que nous avons passé trop de temps l’un comme l’autre du mauvais côté de la barrière GO/GM ? Entre nos caractères et l’âge de nos enfants, Monsieur-Mon-Mari et moi ne sommes pas enclins à devenir les stars des jeux apéritifs.
Les spectacles sont généralement de bonne qualité surtout si l’on a bien profité de l’apéro avant. Monsieur-Mon-Mari et moi avons tentés l’un après l’autre d’ouvrir notre esprit en découvrant ces troupes de passages… mais nous n’avons pas vraiment accroché. Entendre de loin nous suffit généralement. En fin de semaine, ils proposent une comédie musicale : fan du genre, je sens que j’irai voir.
Se couper d’une année à fond la caisse.
Comme les précédentes, l’année qui vient de s’écouler est passée en coup de vent. Entre le boulot, les activités diverses et les voyages vers la famille, nous ne prenons pas toujours le temps.
Le temps de se poser
Les weekends sont aussi actifs que les semaines : entre les séances de piscine, les leçons de musique, les achats qu’on ne peut faire qu’en couple (donc avec les enfants qui courent autour de nous dans le magasin), nous ne prenons pas suffisamment le temps de le perdre à se poser. Parfois le dimanche nous ne faisons rien : pas de promenade au loin, pas de déjeuner entre amis ou en famille, pas d’obligation diverse. Cela fait un bien fou.
Mais une demi-journée d’inaction ne permet pas de se remettre d’une année la tête dans le guidon. En emménageant dans notre mobil home ‘premium’ nous posons notre vie pendant le temps du séjour. Loin de toute sollicitation extérieure, nous prenons le temps de le perdre. Monsieur-Mon-Mari initie Ririe à l’art de la crapette. Fifi profite du temps calme pour s’endormir au son de ma voix lisant Agates et Calot (lien vers les livres). Loulou fait les siestes de sa vie, dormant jusqu’à trois heures d’affilés dans sa chambre/cabine personnelle.
Le temps de se détendre
Au contact de Monsieur-Mon-Mari, j’ai progressé dans le lâcher prise… mais, objectivement, cela n’est pas dans ma nature de ‘profiter’ sans arrière-pensée. Comme toutes les mamans, j’ai toujours un regard sur ceux que j’aime, soucieuse de leur bien être plus que du mien (que celle qui n’a jamais pris de coup de pied d’un de ses enfants en pleine nuit me montre son maquillage et ses ongles parfaits). Pour eux comme pour moi, peut-être par déformation professionnelle (et parce que mon mari est incapable de suivre un horaire), je suis presque toujours dans l’anticipation…
Dans notre cocon de 36m², pas besoin de (trop) penser aux horaires. Le lever s’est décalé naturellement d’une heure. Nous allons tranquillement acheter notre baguette fraiche avant le petit déjeuner. Le seul horaire à tenir est celui du club enfant (sous peine de ne pouvoir se débarrasser de la marmaille). Pour le reste, si j’ai envie de lâcher la cuisine ou la corvée du supermarché, le camping propose une supérette et deux restaurants.
On peut facilement commander des pizzas ou un poulet rôti. Monsieur-Mon-Mari est un peu frustré : on ne nous propose pas de moules frites à emporter… le monde n’est donc pas parfait.
Le temps de mener une vie non instagrammable
Vous lisez ce blog, je vous en remercie… Peut-être connaissez-vous le compte Instagram associé ? N’étant pas une bonne pratiquante de la « religion » réseaux sociaux, j’essaie toutefois au quotidien de partager les moments et les endroits coups de cœurs que nous rencontrons.
Depuis que je suis ici, j’ai plus de mal encore que d’habitude à penser à prendre la ‘bonne photo’ au ‘bon moment’. Si ma vie en générale n’a pas d’intérêt réel pour les réseaux sociaux (objectivement, quelle vie est réellement intéressante en dehors de celle de ceux que l’on aime ?), j’avoue qu’en ces moments de vacances (au sens littéral : mon esprit se vide, il est vacant), je ne pense pas à prendre de photo. L’accidentelle chute de mon téléphone qui a brisé son écran au moment du départ pour le camping n’est pas forcément étrangère à cet éloignement temporaire. Cependant, je crois qu’il aurait eu lieu de toute manière.
Les moments de bonheurs se vivent.
Alors, je profite du paysage de la dune, je fais des châteaux de sable au bord de la mer, je découvre le mode de vie au 19eme siècle dans les Landes, et je regarde mes enfants grandir. Cela me remplit de bonnes choses qui me nourriront la prochaine année. Concernant les photos, je laisse Monsieur-Mon-Mari gérer.
L’important, c’est de respirer
Certaines familles profitent des vacances pour enchaîner les visites ou les exploits sportifs. Chacun ses choix (en fonction de son budget) : les bonnes vacances sont celles qui vous correspondent.
Cette année, nous avons opté pour une région que nous ne connaissons pas. L’envie de la visiter nous habitait sur le chemin. Quelque part dans les embouteillages de Bordeaux nous avons réalisé que deux semaines ne suffiraient pas à la connaitre à fond.
Au vu du programme des réjouissances de l’hôtel de plein air (et de son mini club) un rythme naturel s’est mis en place, alternant journées farniente et journées découvertes assorties de piqueniques voire, luxe suprême, d’un déjeuner au restaurant.
Ce rythme nous convient, il correspond à notre besoin de laisser aller.
Ne pas avoir de télé… ou d’internet
Il nous est arrivé d’avoir un poste de télévision inclus dans la location. Pas cette année : c’est mieux !
Ne pas en disposer permet de réaliser à quel point elle peut être facultative. L’heure supplémentaire de sommeil que les enfants s’accordent m’interpelle (chez nous, le weekend, ils ont des dessins animés le matin). Est-ce qu’on ne pourrait pas tout simplement bannir l’objet de notre maison ? Quelle est la réelle utilité de la ‘boite à images’ ? Paradoxales pensées pour moi qui réclame à Monsieur-Mon-Mari un écran plus grand depuis des années…
Par ailleurs, ici pas de wifi… se connecter à la toile est une manœuvre volontaire consistant à configurer le téléphone pour le coupler à l’ordinateur. Alors par la force des choses je suis loin des réseaux sociaux, des polémiques qui énervent et de l’information officielle toujours démoralisante…
Prendre nos repas en plein air
C’est probablement le plus grand luxe de nos vacances : tous les repas sont pris en extérieur, généralement sur la terrasse du mobil home. Cette année elle fait à peine 10m². J’ai craint qu’elle ne soit trop petite. Mais le carré privatif de gravillon devant le bungalow, sa table de piquenique associée sont devenus l’espace de jeu des enfants, nous laissant notre salle de repas couverte et en plein air.
Notre vie sous la varangue est douce, agréable. Des pagnes permettent de créer l’ombre complémentaire au gré du déplacement du soleil dans le ciel sans nuage. L’emplacement libre devant le nôtre élargit agréablement notre paysage.
C’est tellement bon…
A cinq, dans notre cocon, nous vivons, nous profitons, nous jouons et nous lisons.
Nous prenons le temps de nous retrouver…
et de souffler, tout simplement.
Et vous alors ? Ces vacances ?
Nota : article non sponsorisé
Ah ben bien…. tu utilise le mot saucisson et paf, tu pense automatiquement à moi !!! (Génial, j’ai réussi à créer un réflexe d’association huhuhu…)
Super vacances… pleines de découvertes donc, plus ou moins agréables 😉 Respirer enfin, c’est tout à fait ça…. 🙂
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A ce niveau là, je crois que c’est Pavlovien : je tape saucisson et direct je pense à toi… Ton obsession m’a marquée, très clairement 😀
Je pense que ton lectorat ne peut pas prendre la mesure de ton gout pour la chose…
Sinon oui, en dehors du fait que Monsieur-Mon-Mari m’a forcée à escalader la dune du Pyla (je l’avais déjà fait, je ne voyais pas l’intéret de retourner voir le gros tas de sable), ce sont d’excellentes vacances.
Aujourd’hui on va faire un tour en barque, cela va nous raffraichir (température prévue cet aprem : 36°C)
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De belles vacances qui donnent envie, et racontaient avec poésie ! Chez nous c’était un pue pareil (mais c’est fini, sniff), mais dans la famille… Lâcher prise, profiter, ne rien faire, que du bonheur !
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Merci, oui… on profite jusqu’au dernier jour !
Cela fait un bien fou, surtout qu’on est tous les 5 tout bronzés…. la peau de mon dernier est plus foncée que ses cheveux, c’est dire !
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Vivre en harmonie les uns avec les autres, profiter d’être ensemble, de se ressourcer. Les vacances reposantes, les vraies 😉
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Exactement, merci !
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Des jolies vacances comme on les aime… Et maintenant, j’ai envie de repartir avec ma petite famille 😉
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Allez, on repartira l’an prochain….
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La question de la tv m’interpelle aussi… c’est un peu la baby-sitter pratique je dois l’avouer et pourtant je déteste coller le grand devant (ça n’intéresse pas encore le petit, ouf)
Mais je dois avouer que le petit et précieux moment de calme que cela génère est parfois salvateur. Cela dit je suis sure que sans TV il finirait par prendre le réflexe de bouquiner à la place (et de me demander de lui lire l’histoire toutes les 4 seconde. Adieu moment de calme du coup) … Et puis maintenant qu’il y a goûté, le retour en arrière ne serait il pas trop dur … bref, vaste sujet de réflexion !! En tout cas super vacances apparemment 🙂
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C’est vrai que c’est pratique ces minutes de calme chipés le matin…
Ici c’est surtout ma grande qui se lève tot. En semaine elle s’occupe seule sans télé… Du coup nous sommes tentés de tenter…
Si on le fait, ce sera l’occasion d’un article 😉
Oui, super quinzaine… on continue d’en profiter. L’orage arrive ce soir, ce sera une nouvelle expérience pour nos enfants qui ne connaissent pas ce temps (en Bretagne, les orages sont extrêmement rare et peu violents
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Tu veux vraiment aborder le sujet des Pilous sous la tente !?!
Non non non, pas tout de suite… Je déteste les mouvances, Nous aborderons donc ce thème à la rentrée et peut-être j’aborderai le sujet de la rentrée pour Noël… 😉
Visiblement Vous avez tous bien profité ❤ ❤ ❤
Au taquet pour la reprise 😉
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Oui on profite jusqu’au bout (il nous reste 1.5j)
Ne me dis pas que tu es repartie sous la tente cette année ????????
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Oups 😉
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OMFG !!!
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Ça fait du bien cette déconnexion, j’ai hâte d’y être (une semaine encore).
Je ne connaissais pas l’insta, c’est maintenant une erreur réparée 😉 (@nailistars)
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Merci pour l’abonnement… je ne suis pas de celles qui inondent, ne t’inquiètes pas 😉
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